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L'arrivée à Marrakech

Mercredi 2 mai: "Ce matin, réveil en douceur. Il est 9h, Emilie dort dans l'herbe à côté de moi, emmitouflée dans son sac de couchage, Tom prépare du chocolat chaud, Guilhem fait de la poterie auprès du feu, et Ju revient avec la vaisselle toute propre. Les autres dorment ou se lavent. Il n'y a eu aucun problème cette nuit. J'entends des oiseaux aux chants très exotiques. Tristan a réglé son appareil photos pour faire un time laps d'une fleur qui s'ouvre" -Margaux

Vers 11h, toute l'équipe reprend la route, direction: les Cascades d'Ousoude. Sur le chemin, des enfants nous barrent la route et certains tentent d'ouvrir la portière d'une voiture. Ils n'ont absolument pas peur des voitures... étonnant et dangereux.

On arrive aux cascades, elles sont magnifiques.

Laurane, avec aussi peu de peur que les enfants sur la route, s'approche très prêt du bord des cascades pour faire des photos. Certains pensent que la peur fait vivre plus longtemps, d'autres pensent qu'il faut prendre des risques pour réellement vivre.

Une partie de l'équipe sympathise avec un guide. Il nous emmène dans un restaurant absolument délicieux où nous mangeons un tajine au poulet ou à l'agneau. On a le droit au fameux thé à la menthe en guise de dijestif.

16h03: On part de la cascade d'Ousoude.

18h40: Arrivée à Marrakech. Définitivement, ce n'est pas pas le même code de la route qu'en France. Il faut être aux aguets et surtout OSER ! On rejoint Jamel, le frère de Touria (notre contact). On doit le suivre... à 3 voitures... dans Marrakech ! Autant vous dire que c'est du grand n'importe quoi ! Dans notre voiture, Guilhem s'en sort très bien: on arrive sain et sauf, on a juste tapé malencontreusement un rétroviseur sur notre chemin.

On arrive donc chez Touria. Elle nous accueille comme si on était de la famille. Un accueil tellement chaleureux, qu'aucun d'entre nous ne pourra jamais oublié. Elle nous a installés dans son salon, qui est la pièce maitresse dans les maisons marocaines pour pouvoir accueillir toute la famille lors des fêtes. On a eu le droit à du thé à la menthe en masse, des patisseries faites maison, des galettes marocaines avec de l'huile d'olive etc...

L'ambiance est décontractée, Touria essaye de nous raconter une blague, d'une dame qui sert le thé, mais n'arrive jamais à la finir tellement elle est morte de rire. Son rire est contagieux, on commence tous à avoir la larme à l'oeil et des crampes à l'estomac. Il y a aussi Razia qui est avec nous, la fille de Jamel, un bout de chou avec un air malicieux.

21h12: Départ pour un petit village assez pauvre à la périphérie de Marrakech dans lequel habitent les enfants que nous parrainons. On suit la voiture de Jamel de nuit sur 20km, dont 8km sur un petit chemin caillouteux. A l'arrivée, on sert tous les mains des hommes du village avant d'entrer dans une salle recouverte de tapis et de coussins. On s'assoit tout autour: les homme du village à gauche de la pièce, nous à droite et Touria est au milieu, elle préside l'assemblée. On sent bien que c'est une femme respectée par tous. Elle fait beaucoup pour eux.

Peu de temps après, 2 petites filles entrent à leur tour dans la salle: Raja et Wafe. Elles s'installent avec les filles de notre groupe. On rigole beaucoup, on essaye de communiquer comme on peut. Les enfants marocains ont des cours de français à l'école donc ça aide. Jamel et Touria sont là pour faire la traduction au cas où. On apprend à compter en arabe, ils nous chantent une chanson etc...

23h: On passe à table. Deux énormes plats de tajines délicieux ont été préparés pour notre arrivée. Ils ont tué une de leur bête pour ce festin. Ce qui, pour eux, représente beaucoup. Jamel nous apprend quelques règles: il faut manger avec seulement trois doigts de la main droite dans le plat et seulement devant nous. Coupe la viande avec les doigts c'est difficile ! Surtout quand elle est encore très chaude à l'intérieur. Jamel, ayant l'expérience, nous coupe des bouts de viande et les partage en les mettant devant nous, c'est un signe de bienvenue. Ensuite, viennent des coupes de fruits et du thé à la menthe (bien sûr!).

Nous nous lavons tous les mains dans un "lavabo ambulant". Ensuite, Touria s'entretient avec les hommes du village pendant un moment, nous assistons à la réunion dans le calme, sans comprendre un mot. On comprend par la suite que les hommes du village aimeraient que l'ont distribue les vélos maintenant, mais on est fatigués et nous aimerions faire quelques vérifications sur chaque vélo avant de les donner. Après quelques négociations par l'intermédiaire de Touria ils cèdent: nous donnerons les vélos le lendemain vers 13h lorsque les enfants seront revenus de l'école.

2h10: Enfin dans le sac de couchage prêts à dormir ! Ce fut une longue journée remplies d'émotions, de rencontres et de connaissances nouvelles. Nous somme logés dans le salon des parents de Malika, une autre petite fille du village. Contre toute attentes, Raja à le droit de dormir avec nous. Elle ôte son voile pour dormir. Emilie, Margaux et Raja s'amusent à faire des grimaces. Il est l'heure de dormir...

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