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Jeudi 3 mai: On se réveille tous tranquillement au son des rires de Malika et Wefa qui s'amusent à se moquer de nos têtes au réveil. On sort dans la cour du village et les deux fillettes étaient les seules qui n'étaient pas allez à l'école ce matin là . On s'occupe donc en jouant au foot, au volley, en dessinant ou en apprivoisant des gros insectes (coucou Erwan). Les filles nous apprennent que Wefa veut dire honnête et Raja signifie souhait. C'est tellement beau d'avoir des prénoms qui ont une réelle signification.
11h36: Toujours pas d'enfants à l'horizon, on décide donc de sortir tous les vélos des remorques, de vérifier leur état et faire des dernières réparations. Après une longue attente, Touria est arrivée. On a parlé de son association et on a tous signé son livre d'or. Le couscous arrive, encore deux gros plats qui ont l'air délicieux. Touria nous apprend a formé de belles boulettes juste avec une main. Lorsqu'on sort du salon, on se rend compte que tous les enfants sont rentrés de l'école et sont déjà en train de pédaler comme des fous sur nos vélos partout dans la grande cour.
Les hommes du village sont là aussi, ainsi que les jeunes hommes qui arrivent à deux ou trois sur leur scooter de on ne sait où.
Les enfants se sont servis eux-même et la distribution s'est plutôt bien passée apparemment. A part un vélo qui est trop grand pour une petite fille, ils sont tous de la bonne taille et semblent plaire à leur nouveau propriétaire. En ne sachant pas la taille et l'âge des enfant au préalable, on s'est plutôt bien débrouillés. Certains enfants, surtout les petites filles, ne savent pas faire de vélos donc chaque membre de l'équipe prend un enfant sous son aile et se lance dans un marathon d'aller et retour dans la cour pour apprendre à faire du vélo et donner des conseils aux plus téméraires.
Ce moment est l'un des meilleurs de notre voyage. C'est la finalité de tous nos mois d'efforts. De voir le sourire des enfants qui pédalent à toute vitesse sur leur nouveau bolide efface toutes les peines qu'on a eu pour en arriver là : le jeu en vaut la chandelle. De plus, on sait qu'ils leur seront très utiles et leur faciliteront la vie car l'école est à 2h de marche du Douar (village pauvre de Berbères sédentarisés). Soit 4h de marche par jour. Donc ça va leur faire gagner presque 3h de marche tous les jours !!
C'est ensuite l'heure du départ. On fait des bisous à tout le monde, c'est très émouvant.
On repart pour le centre de Marrakech, sur la route on passe devant l'école des enfants.
On décide de tous aller sur la place centrale de Marrakech avec Lubjia (la fille de Touria). On se gare sur un parking "ambulant", on doit laisser les clefs au gardien pour qu'il puisse bouger notre voiture... atypique !
On se donne rdv à 22h30 au centre de la place pour pouvoir se séparer en petits groupes pour visiter les alentours. Certaines se font faire du hennés, il y a des spectacles avec des serpents, de la danse, des restaurants à foison. Les marocains sont très tchatcheurs, plusieurs d'entre nous se font demander en mariage, inviter dans un bar à chicha etc.. Ils sont très forts. Autour de la place, il y a un souk. C'est un endroit unique en son genre, il faut être aux aguets pour ne pas se faire arnaquer mais aussi profiter de l'endroit qui a une odeur d'épices mélangées à de l'encens, des lampions colorés accrochés aux stands...
Une fois qu'on s'est tous retrouvés, on va manger dans un petit restaurant à la périphérie de la place. Puis retour chez Touria où un gros dodo bien mérité nous attend.